Après une trentaine d’heures de formation, Ludo mon pilote instructeur a décidé de me « lâcher » pour la 1ère fois en « solo » le 28 août dernier. C’est une étape nécessaire avant de passer mon brevet de pilote planeur. De plus, elle m’a permis de me mesurer seul aux éléments physiques de l’air et donc de franchir la barrière psychologique du premier vol. Piloter seul, c’est vivre un grand moment de solitude mais c’est aussi une expérience unique dont on se souviendra toute sa vie.
Même si on s’y prépare, puisque c’est l’objectif de tout élève pilote, on se pose un certain nombre de questions lorsque le jour J arrive, le cerveau est en ébullition. Afin d’être plus serein pour ce premier vol, j’ai intensifié avec Ludo les vols d’instruction pendant la semaine qui a précédé ce lâché en multipliant les décollages et les atterrissages. Cela m’a permis de me rassurer le jour J.
Le jour J arrivant, mon sentiment était que je ne pouvais plus reculer. Même si toutes les informations bouillonnaient dans ma tête, je me disais : je me concentre et je respecte à la lettre tout ce que m’a enseigné mon instructeur.
L’adrénaline monte et je pense que c’est bon signe car elle permet de se mettre à la hauteur de l’enjeu. Ce qui me semble être important pour vivre pleinement ce 1er vol, c’est de conserver un certain self-control. Cela permet à la fois de trouver un bon équilibre entre le contrôle des peurs et le plaisir de réussir ce 1er vol.
Une fois le décollage entamé, je ne pense qu’à une chose : réaliser tous les gestes et les vérifications d’usages apprises en instruction. Mon sentiment pendant cette phase : peu de plaisir car concentré à la manœuvre.
A la sortie de la treuillée, j’ai eu la satisfaction d’avoir réussi cette 1ère étape. Cela te laisse rêveur…mais pas longtemps car je me dis que maintenant que je suis dans les airs, il va falloir atterrir…
Après ce 1er décollage et quelques tours au-dessus de Laval, j’ai procédé à mon 1er atterrissage « solo ». La manœuvre d’atterrissage m’oblige également à être très concentré pour respecter toute la procédure. Celle-ci s’est finalement bien déroulée malgré mon appréhension pour cette étape.
Une fois arrivé au sol, la pression tombe et j’ai le sentiment d’avoir franchi la barrière. A partir de ce moment, je réalise ce que je viens de faire et comprend qu’à partir de maintenant je pourrai réaliser mon rêve de voler seul et prendre plaisir à planer.
Ce plaisir de planer s’est pleinement réalisé lors de mon 2ème vol, qui a été un vol complet de plus d’1 heure à 1000m d’altitude, sans l’appréhension d’un 1er vol de 10 minutes.
Je profite de ce témoignage pour remercier mes collègues de planeur passion pour leurs bons conseils et surtout mon instructeur Ludo qui m’a permis d’arriver à cette étape importante. Il me reste encore quelques étapes (6 vols « solo «) à effectuer pour passer mon brevet dès que possible pour vivre pleinement ma passion et la faire partager à tous ceux et celles qui souhaitent la découvrir.
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